Une heure après on atteignit un village. Arrêt, cantonnement ; on entendait plus du tout le canon…

Le fait est que ce nouveau village lorrain semblait paisible et loin des batailles. Il était pauvre comme le premier, avec des murs fendus de lézardes et des fumiers sur la route, mais il faisait une journée d’été si bienveillante pour la misère, que le dénûment de toutes ces bicoques semblait plus curieux que pitoyable.
— Où qu’on est ? demanda Gaspard à une vieille femme, qui, d’une clé rouillée, essayait d’ouvrir sa grange pour la compagnie.
—On est… on est chez nous, pardi ! grogna la vieille.

extrait du chapitre II