Environs de Peronne, Somme, 1916

Comme villégiature, c’était un coin plutôt lugubre. Les ruines du village, entièrement bouleversé par les bombardements, dressaient à peine, çà et là, quelques pans de murs d’une blancheur sinistre d’où émergeaient, mélancoliques épaves, un squelette d’église horriblement efflanqué, décharné, meurtri, déchiqueté, une fontaine et une croix restées intactes côte à côte au milieu du hameau défunt (…) Quelle angoisse indicible se dégageaient de cette vision de désolation ! (…) Ici nous avions sous les yeux une scène triste et sevère dans un décor austère et impressionnant. Là-bas, nous vivions sous la boue, ne voyant que de la boue partout, et des cadavres, et des cadavres !

L’Echo du boqueteau, journal des tranchées, 12 mars 1917

FRANÇOIS FLAMENG

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