Ils quittaient la caserne à vingt cette fois : ce n’était plus le grand départ pour la guerre…

c’était un petit renfort pour une compagnie du front. Seulement, avec Gaspard, même une poignée de vingt hommes prend tout de suite belle allure.

Il était au premier rang, à côté de son troisième grand ami, et de nouveau il s’en allait vers la bataille, d’un pas bien cadencé, avec un air goguenard. — Mousse, qui ne savait pas se donner une attitude, écoutait curieusement battre son cœur en marchant, et il s’étonnait que cette petite ville médiocre, où il venait de vivre tant de journées lamentables, devînt soudain pour lui quelque chose d’important, qu’il avait presque presque peur de ne revoir jamais.

extrait du chapitre VI