Somme, juillet 16

Ce matin, départ aux aurores, avec la compagnie, pour aller travailler derrière les lignes. Interminable boyau. Nous turbinons jusqu’à trois heures de l’après- midi, pour ces MM. de l’artillerie lourde : on leur fait des emplacements de batteries, etc. Assez intéressant : pas le travail lui-même, qui est du terrassement comme beaucoup d’autres, mais ce qu’on voit autour : des choses grandes, formidables et mystérieuses, sur quoi il sied garder le silence, mais qui donnent, en même temps que l’ébahissement, confiance en notre puissance.

Marcel Etévé, Lettres d’un combattant, 1917

FRANÇOIS FLAMENG

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