Somme, juillet 16
Ce matin, départ aux aurores, avec la compagnie, pour aller travailler derrière les lignes. Interminable boyau. Nous turbinons jusqu’à trois heures de l’après- midi, pour ces MM. de l’artillerie lourde : on leur fait des emplacements de batteries, etc. Assez intéressant : pas le travail lui-même, qui est du terrassement comme beaucoup d’autres, mais ce qu’on voit autour : des choses grandes, formidables et mystérieuses, sur quoi il sied garder le silence, mais qui donnent, en même temps que l’ébahissement, confiance en notre puissance.