Champagne, un soir dans le gourbi, 3 janvier 1916
Ah ! nos gourbis ! Le soleil n’y luit pas souvent ; aux heures les plus claires du jour, une bougie pâlotte y fait le moins de nuit qu’elle peut. Mais quand la pluie noie la forêt, quand le froid, comme maintenant, fait casser les branches des hêtres, ils ont la quiétude familière, la douceur d’une maison ancienne… Je voudrais qu’on en sauve quelques-uns, après la guerre, pour que nous puissions, ensemble, venir les revoir.