La Somme, janvier 1917
À mesure que la nuit s’accentue, les attelages secoués et d’où se soulèvent des encolures de chevaux et les profils des cavaliers avec leurs manteaux flottants et leurs mousquetons en bandoulière, se silhouettent d’une façon plus fantastique sur les flots nuageux du ciel. A un moment, il y a un encombrement de caissons d’artillerie. Ils s’arrêtent, piétinent. On entend un brouillement de cris d’essieux, de voix, de disputes, d’ordres qui se heurtent, et le grand bruit d’océan de la pluie. On voit fumer, par dessus une mêlée obscure, les croupes des chevaux et les manteaux des cavaliers.