Patrouille surprise par la fusée
On restait quatre jours en ligne et l’on redescendait pour quatre jours à l’arrière, et l’on remontait à l’avant pour quatre jours, et ainsi de suite jusqu’à la fin s’il devait jamais y avoir une fin à cette triste histoire … Il ne manquait qu’une sirène à l’entrée des boyaux – une sirène et une horloge et un système de contrôle à poinçon qui leur aurait délivré une fiche et un petit portillon à fermeture automatique – pour rappeler aux pauvres bougres leur boulot à l’usine, sans rien dire des blessés qui croyaient en être quittes et qui remontaient, et qui remettaient ça, à l’usine de la mort, une fois, deux fois, trois fois, quatre jours en première ligne, quatre jours dans les cantonnements de l’arrière.