Tranchée de première ligne au nord-est de Béthincourt, Meuse, février 1916

Notre principal travail consistait à fabriquer dans la journée des « hérissons » que le soir il fallait aller jeter en avant des petits-postes. Pour les profanes j’explique que ces « hérissons » étaient des fils de fer épineux enroulés autour de quatre baguettes de fer reliées au milieu. Si en fabricant ces hérissons on risquait de déchirer ses manches, ses culottes ou son épiderme, pour les pousser, jeter autour des petits-postes la nuit on risquait d’attraper une balle au vol, ou de se faire attraper par une grenade.

Louis Barthas, Les carnets de guerre de L. Barthas, tonnelier, 1914-1918

LE THÈME DE LA TRANCHÉE

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