L’observateur
Je vis comme une bête, une bête qui a faim, qui est fatiguée. Jamais je ne me suis senti si vide de pensées… Je comprends cette sorte de fatalisme auquel s’abandonnent mes camarades dans cette guerre sans fantaisie, cette guerre de factionnaires et de terrassiers, où l’on ne se défend pas, où l’on attend l’obus aveugle. Je comprends qu’ils aient renoncé à se poser des questions.